Campagne grandeur nature médiévale fantastique

Jeu 3e: Le Cauchemar Onirique

Étrange chose que ce monde du Rêve. Le jour, la nature qui vous entoure est irréelle, merveilleuse et exotique. Parfois, du coin de l’œil, vous apercevez les mouvements furtifs de petits être d’une dizaine de centimètres courir à vitesse surprenante dans les bois. La Marche semble couverte d’une brume fraîche, le ciel auréolé d’une luminescence dorée. C’est en effet merveilleux et littéralement féérique. Ne se limitant pas à un spectacle visuel extraordinaire, votre environnement a même un effet sur votre esprit. Une impression de légèreté, d’altruisme et de bonheur.

La vie diurne est malheureusement teintée d’une appréhension morbide qui grandie avec les heures qui passent. Vous vivez une terreur quotidienne, inéluctable et sans merci, la vue du soleil couchant vous remplissant d’effroi. Si le Rêve est merveilleux de jour, la vie nocturne est très différente…

Il fait froid.

Il fait noir.

Et il y a quelque chose autour de vous.

Ces trois éléments dominent votre esprit. Grelottants, seuls et certains que dans cette obscurité quelque chose vous épie, vous ne sauriez mettre une durée sur le passage du temps.

Depuis plusieurs semaines, l’obscurité tombe subitement sur la Marche et émousse vos sens. Votre vue est non seulement limitée à quelques mètres, même à la lumière d’une torche, mais vous ne percevez plus toutes les couleurs. Tout est nuance de gris, délavé et étrangement vieux. Votre ouïe est tout aussi perturbante, transformant la voix des gens autour de vous en sons rêches, graveleux et sourds. La nourriture ne goutte plus, le pain frais n’a plus de parfum et les fruits ne sont plus sucrés. Aussi bien se mettre de la cendre dans la bouche. Le plus dérangeant est cependant votre sens du toucher. Sans changer nécessairement la texture des objets, toucher quelque chose autre que vos objets personnels ou votre personne génère chez vous une grande…répugnance. Vous accueillez de plus en plus l’aube avec désespoir, une délivrance permettant de vous remettre de cette épreuve horrible qui vide votre sommeil de sa fonction régénératrice…

Certaines nuits, alors que vous marchez à l’extérieur des logements du Poste de Traite, vous croyez parfois entendre des couinements de rongeurs. Une silhouette humaine semblant se détacher à la périphérie de votre vue mais quelque chose cloche sous la cape de l’être…des dizaines de petits yeux rouges vous fixant de regards haineux et malsains…

Mais peut-être vos sens se moquent-ils de vous? Après tout, vous êtes sujets à hallucinations. C’est du moins ce que vous vous dites…

Une illusion…

Sûrement…

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